Business,  Conseils

10 choses à savoir (faire) pour être freelance

5.
La place de la vente et du marketing

Caleb Jones dans son livre « The Unchained Man » disait, il me semble, que pour chaque unité de temps passée à travailler sur un projet rémunéré ou à administrer l’entreprise, deux unités de temps devaient être passées sur des activités de vente et de marketing, elles même se divisant entre vendre plus de l’existant et développer de nouveaux produits ou services. Mais quelle que soit la manière dont vous décidez de diviser votre temps, une chose est sûre : le marketing et la vente doivent être constants et occuper une place prépondérante dans votre emploi du temps.

L’idéal bien sûr est d’essayer sur le moyen ou long-terme d’automatiser ce processus, de le rendre passif : par exemple en recevant du travail via des recommandations de clients ou de son réseau professionnel. Mais si cela ne suffit pas (et ce sera rarement le cas au début dans tous les cas), il faut être proactif. J’ai vu beaucoup de débutants (et même des gens confirmés !) se mettre sur un site d’annonces, se trouver un agent ou autre, puis chercher à optimiser des points de détail de leur profil (voir point précédent sur les formations et le matériel) ou lieu de s’étendre ailleurs.

Être proactif signifie contacter pro-activement des dizaines, des centaines (pour ne pas dire milliers) de prospects, par tous les canaux possibles qu’ils soient ou non typiques de votre industrie (l’occasion alors de viser un public de niche avec moins de concurrence). Par exemple l’immense majorité de mon démarchage en voix off/doublage passe par des centaines d’e-mails directs à des prospects variés (agences, directeurs artistiques, studios sons, sociétés de publicité, entreprises d’e-learning, etc.), hors de France, pour leur proposer ma voix en français, en anglais international et en anglais avec un accent français, là où la plupart des comédiens voix se cantonnent à un seul pays, aux plateformes P2P, à un seul agent, etc.

Enfin il faut aussi savoir être patient et ne pas abandonner : parfois on obtient rapidement un oui ou un non, et parfois cela peut prendre des mois. Mais tant que le contact est actif il faut se manifester, à intervalles réguliers ou à des dates précises si mentionnées lors de l’interaction. Mais ce n’est pas tout : il m’est arrivé plusieurs fois de discuter avec des prospects au point que nous étions prêts à nous lancer… puis de ne recevoir aucun projet de leur part. Et deux ou trois ans plus tard (alors que je les avais passés en rouge dans mon CRM et ne cherchais plus à garder le contact, voir point suivant), ils se manifestent soudain avec un premier projet, puis un deuxième, et tout à coup les voilà devenus clients réguliers ! D’ailleurs si mon entreprise s’est enfin mise à décoller fin 2018, ce n’était pas dû à une action spécifique et novatrice de ma part : c’est simplement que plusieurs des prospects contactés au fil des ans ont commencé à me donner du travail.

C’est l’une des raisons pour lesquelles je conseille à ceux qui pensent devenir freelance de commencer leur démarchage le plus tôt possible : pour donner le temps à tous ces prospects de devenir des clients (l’autre raison étant le temps nécessaire pour faire des erreurs et apprendre les ficelles de leur industrie et de la gestion d’une entreprise : impossible d’y couper donc autant y passer le plus vite possible). Beaucoup de gens se mettent à leur compte puis abandonnent après un ou deux ans par manque de résultats. Mais parfois les résultats vont arriver : il faut juste s’accrocher suffisamment longtemps.

Important
Pour ceux qui se demandent s’il vaut mieux privilégier la quantité de prospects à contacter ou la qualité du démarchage sur un nombre plus limité (c’est-à-dire optimiser son processus de vente : contenu de l’e-mail ou de l’appel, timing, à qui parler, etc.), mon conseil pour avoir essayé les deux est de d’abord privilégier la quantité. En vente il y a tellement de facteurs qui ne dépendent pas de nous qu’il vaut mieux passer son temps à contacter de nouveaux prospects plutôt qu’à essayer d’en décrocher absolument un en particulier.

Cette approche va aussi contribuer à faire naitre une mentalité d’abondance, c’est-à-dire intérioriser la réalité qu’il y a largement assez de clients intéressants pour y trouver son compte, ce qui pousse à rejeter les mauvais clients et à accepter de ne pas toujours être sélectionné, sans pour autant remettre en cause nos tarifs, nos compétences ou autre.

Cela dit il faut aussi utiliser l’expérience acquise pour améliorer son processus et réduire les pertes (il ne s’agit pas de toujours commettre les mêmes erreurs !). Ainsi peut-être qu’au début, sur 100 prospects contactés, on parviendra à trouver 1 client. Mais avec la pratique l’idée est de trouver 2 clients sur les 100 prochains prospects, puis 3, etc. Et cette même logique s’applique sur la qualité des clients : non seulement il faut s’améliorer pour en convertir plus, mais aussi parvenir à obtenir de plus gros contrats (des contrats qui, au début, nous passeraient peut-être sous le nez).

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